quarta-feira, 5 de agosto de 2009

Athéne

Peuple grec peuple roi peuple desperé
Tu n'as plus rien a perdre que la liberté
Ton amour de la liberté de la justice
Et l'infini respect que tu as de toi même

Peuple roi tu n'es pas menacé de mourir
Tu es semblable a ton amour tu es candide
Et ton corps et ton couer on faim d'eternité
Peuple roi tu as cru que le pain t'était dû

Et que l'on te donnait honnêtement des armes
Pour sauver ton honneur et rétablir ta loi
Peuple désesperé ne te fie qu'à tes armes
On t'en a fait la charité fais-en l'espoir

Oppose cet espoir à la lumiére noire
A la mort sans pardon qui n'a plus pied chez toi
Peuple désesperé mais peuple de héros
Peuple de meurt-de-faim gouramands de leur patrie

Petit et grand à la mesure de ton temps
Peuple grec à jamais maître de tes désirs
La chair et l'idéal de la chair conjugués
Les désirs naturels la liberté le pain

La liberté pareille à la mer au soleil
Le pain pareille aux dieux le pain qui joint les hommes
Le bien réel et lumineux plus fort que tout
Plus fort que la douleur et que nos ennemis.

Paul Eluard, Selected Poems, John Calder Publishers, 1987.

(De folhear o livro de Paul Eluard que há pouco me chegou aqui a casa, vindo de Manchester...)

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