terça-feira, 30 de março de 2010

L'incorporelle 2.

Lorsque mon oeil plonge dans le tien j'y puisse de l'azur
une main fauche mes blés en moi
mon autre moi - celui connu du ciel - sous les étoiles
couchantes s'amenuise en phosphorescence et contact

L'ombre où je suis entré pour la troisième fois je ne l'ai
toujours pas apprise

Tes cheveux sont traversés de brume (tous les oiseaux
ensemble chassés par la chuit d'un fruit)
ta langue me dévisse de mon corps

Je suis la force et toi la faiblesse qui tel un félin attaque
afin qu'arrive la satiété
Jamais je n'ai été soleil de feu ni lézard sur une pierre
du mois d'août

Trois vies auparavant on dressa ma vue à dépasser le visible
et l'on planta dans ma tête un chêne rêvé qui te devine
ma mort palpitant de gain et de perte
d'incendie et de cendre

Et je t'ai rêvée incorporelle

Dimitris Papaditsas in L'Incorporelle Anthologie de la poèsie grecque contemporaine: 1945:2000, Michel Volkovitch (trad.), Gallimard, 2000.

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